Cour administrative d'appel de Bordeaux, 2e chambre, du 29 juillet 1996, 94BX01429, inédit au recueil Lebon
Date de décision | 29 juillet 1996 |
Num | 94BX01429 |
Juridiction | Bordeaux |
Formation | 2E CHAMBRE |
Rapporteur | Melle ROCA |
Commissaire | M. CIPRIANI |
Vu la requête enregistrée au greffe de la cour le 31 juillet 1992, présentée par Mme Veuve Y... BELAID née YAZID X... demeurant ... ; Mme Veuve Y... BELAID demande à la cour :
1 ) d'annuler le jugement du 29 juin 1994 par lequel le tribunal administratif de Poitiers a rejeté sa demande dirigée contre la décision du ministre de la défense, en date du 18 juin 1992, refusant de lui accorder le bénéfice d'une pension de réversion à raison du décès de son mari ;
2 ) d'annuler cette décision ;
3 ) de la renvoyer devant l'administration pour qu'il soit procédé à la liquidation de la pension à laquelle elle estime avoir droit ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu le code des pensions civiles et militaires de retraite annexé à la loi n 64-1339 du 26 décembre 1964 ;
Vu le code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel ;
Vu la loi n 87-1127 du 31 décembre 1987 ;
Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;
Après avoir entendu au cours de l'audience publique du 2 juillet 1996 :
- le rapport de Melle ROCA, conseiller ;
- et les conclusions de M. CIPRIANI, commissaire du gouvernement ;
Considérant qu'aux termes de l'article L.58 du code des pensions civiles et militaires de retraite annexé à la loi du 26 décembre 1964, applicable à la présente espèce eu égard à la date du décès de M. Y... BELAID survenu le 19 décembre 1991 : "Le droit à l'obtention ou à la jouissance de la pension ... est suspendu ... par les circonstances qui font perdre la qualité de français" ; que Mme Veuve Y... BELAID, ressortissante de la République algérienne, ne soutient pas avoir conservé la nationalité française après le 1er janvier 1963 ; que dès lors, elle ne peut prétendre à la réversion de la pension militaire de retraite dont son mari était titulaire ;
Considérant, par ailleurs, que Mme Veuve Y... BELAID n'est pas recevable à solliciter du juge administratif l'octroi d'une aide pécuniaire ni à demander pour la première fois en appel la réversion de la pension d'invalidité dont son époux aurait bénéficié ;
Considérant qu'il résulte de ce qui précède que la requérante n'est pas fondée à soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif de Poitiers a rejeté sa demande ;
Article 1ER : La requête de Mme Veuve Y... BELAID est rejetée.