Les maisons ATHOS : au service des militaires blessés psychiques

Publié le : 20/03/2024

Patricia Miralles, Secrétaire d'État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire a inauguré la maison ATHOS Cœur de Savoie, à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier le 18 mars, qui remplace celle d’Aix-les-Bains. Ce dispositif de réhabilitation psycho-sociale est dédié à l'accompagnement des militaires blessés psychiques, dans leurs parcours de reconstruction personnelle, sociale, voire professionnelle.

© Source : X - Compte officiel de Patricia Miralles, Secrétaire d'État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire

Patricia Miralles à la maison ATHOS Cœur de Savoie, lundi 18 mars - © Source : X - Compte officiel de Patricia Miralles, Secrétaire d'État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire

​Expérimentées depuis 2021, les maisons ATHOS reposent sur un principe fondamental : placer le militaire au centre de son parcours et de sa reconstruction. Au 1er mars 2024, 391 blessés ont été pris en charge. Aujourd’hui quatre maisons existent (Cambes, Auray, Toulon, Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier). Une cinquième sera bientôt ouverte à Villefranche-de-Lauragais, en région Occitanie.

Ces maisons sont accessibles sur volontariat à tous les militaires blessés psychiques, avancés dans leur parcours de soins et dans leur trajectoire vers le rétablissement, qu'ils soient encore en activité ou non. C'est donc une offre complémentaire pour permettre aux militaires blessés psychiques de se relever dans un environnement non médicalisé, combinant accompagnement psychosocial, projet de vie et reprise d'activités.

© SGA/COM

le dispositif ATHOS en 2024 - © SGA/COM

Pour mener à bien cette mission, le principe fondamental se décline au sein d'ATHOS selon quatre axes :

•    le volontariat du blessé ;
•    la cogestion de la maison ;
•    la progressivité du programme ;
•    sa personnalisation.

Le chemin entreprit par les blessés est centré autour de trois phases de reconstruction :

•    lui redonner confiance ;
•    l'aider à se remobiliser ;
•    l'accompagner vers le retour à l'emploi au sein des armées ou dans le milieu civil.

« Ce n'est pas un dispositif militaire mais c'est un dispositif pour les militaires, dans un environnement où ils sont compris et où la particularité de leur métier et de leur engagement est parfaitement intégrée », avait conclu Patricia Mirallès.

Gouvernance et pilotage

Depuis le 1er juillet 2023, la gouvernance et le pilotage du dispositif militaro-social ATHOS a évolué :

  • La « gouvernance haute » est assurée par un comité directeur co-présidé par le SGA et par le CEMAT ;
     
  • Le pilotage du dispositif est exercé conjointement par l'ONaCVG et par Igesa ; il est encadré par une convention cadre signée par les deux directeurs généraux le 13 juin 2023.

L'ONaCVG est en charge de la doctrine ATHOS (dont les évolutions sont validées en CODIR), des interactions avec les acteurs externes de niveau national ou ministériel, et de la soutenabilité budgétaire.

Igesa a la responsabilité de la mise en œuvre du dispositif ATHOS dans les maisons, de son évaluation coordonnée par le pôle ATHOS et des fonctions organiques.

 

Comment cela fonctionne pour le militaire blessé ?

Après avoir reçu l’avis positif d’une commission pluridisciplinaire de suivi de la réinsertion, le militaire blessé psychique peut demander à devenir membre d’une maison Athos. Il bénéficie alors d'un environnement non médicalisé et d'un programme innovant, adapté et construit avec lui et pour lui, combinant accompagnement psychosocial, projet de vie et reprise d'activité. Pour cela, une équipe de direction administrative et des accompagnateurs sont présents au quotidien auprès des membres au sein de chaque maison.

Le blessé peut séjourner, avec ou sans hébergement, selon le besoin identifié entre lui et son accompagnateur. Le blessé est le premier acteur de son parcours.

Comment vit-on dans une maison ATHOS ?

L'ambiance de la maison ATHOS est avant tout familiale, tous les membres sont pleinement engagés dans la vie de la maison. Les activités de réhabilitation reposent sur des projets collectifs autour de la vie de la maison, du parrainage, des médiations (sport, jardinage, cuisine, courses alimentaires, temps de recherche et de travaux personnels, sorties culturelles, repas, etc.), des entretiens avec un assistant social des Armées, l'élaboration d'un projet de vie et/ou professionnel, etc.

Qui participe au suivi du blessé dans le dispositif ATHOS ?

Outre l’IGESA et l’ONACVG qui pilotent directement le dispositif, celui-ci mobilise plusieurs partenaires qui accompagnent le blessé durant son parcours de réhabilitation :

  • les cellules d'aide aux blessés des armées
  • l'action sociale des armées
  • Défense mobilité (DefMob)
  • la Caisse nationale militaire de sécurité sociale (CNMSS)
  • les associations

 

Pour bénéficier du dispositif ATHOS, un militaire doit contacter :

  • son médecin militaire référent (CMA ou HIA)
  • son référent dans sa cellule d'aide aux blessés
  • le bureau environnement humain de sa formation
  • son correspondant à l'ONaCVG
  • son assistant(e) de service social.

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