Je suis en position de non activité
Je suis confronté à la blessure ou à la maladie lors d'une opération extérieure et je suis arrêté depuis 180 jours. Mon arrêt est prolongé et je bascule en position de non activité à partir de mon 181e jour d'arrêt. Qu'est-ce que cette bascule implique ? Quelles sont les démarches à réaliser ? Dans quels délais ? Auprès de qui ?
Mon état de santé ne me permet pas une reprise d'activité au 181e jour d'arrêt de travail
Si au bout de 180 jours, je ne suis pas en mesure de reprendre mon activité et que je ne suis pas déclaré(e) inapte définitif, je peux me voir attribuer un congé de longue durée pour maladie (CLDM) ou un congé de longue maladie (CLM) en fonction de mon affection. A ce moment, je bascule de la position d’activité à la position de non activité et mon dossier sera transmis à un organisme d'administration spécifique.
Le congé de longue durée pour maladie (CLDM) est attribué, après épuisement des droits de congé de maladie (sauf en cas d’inaptitude définitive) pour les affections suivantes :
- affections cancéreuses ;
- déficit immunitaires graves et acquis ;
- troubles mentaux et du comportement.
A la fin de chaque période de 6 mois, selon l'avis médical, il est possible de reprendre le service, d’être maintenu en congé ou d’être réformé. Le congé de longue durée pour maladie peut s’étendre à 8 ans maximum.
Important
Je veille à me rendre régulièrement et dans les temps à mes consultations médicales.
Contacts
Le médecin militaire.
Le congé de longue maladie est attribué, après épuisement des droits de congé de maladie (sauf en cas d’inaptitude définitive) dans les cas autres que ceux donnant droit à un congé de longue durée pour maladie (CLDM), lorsque l’affection constatée me met dans l’impossibilité d’exercer mes fonctions et présente un caractère invalidant et de gravité confirmée.
A la fin de chaque période de 6 mois, selon l’avis médical, il est possible de reprendre le service, d’être maintenu en congé ou d’être réformé. Le congé de longue durée pour maladie peut s’étendre à 3 ans maximum.
Dans le cas d’un congé de longue durée maladie (CLDM) ou en congé de longue maladie (CLM), avec l’autorisation du commandement, je peux bénéficier de mon congé de résidence dans la résidence de mon choix en France métropolitaine, ou dans un DOM-COM si j’en suis originaire ou si ma famille y réside. En revanche, la règlementation ne prévoit pas la possibilité de bénéficier d’un congé à l’étranger.
Le temps passé en congé lié à mon état de santé est pris en compte pour l’avancement et les droits à pension, l’avancement à l’ancienneté, l'avancement au choix si l'affection survient du fait ou à l'occasion de l'exercice de mes fonctions.
En matière de solde, les modalités vont varier en fonction du type de congé et de la durée du congé. Pour d’avantage d’informations sur l’impact du CLM ou CLDM sur ma solde, je consulte les tableaux de congé lié à l'état de santé.
Si je suis sous-officier, lors de chaque période de mon congé, mon état de santé est réévalué tous les 6 mois dans la limite des droits ouverts. Si je ne peux pas reprendre le service, je serai présenté devant la commission de réforme des militaires. Cette mesure ne concerne ni les militaires du rang, ni les officiers.
Contacts
- la cellule de soutien aux blessés et malades (CSBM) ;
- l’organisme prenant en charge mon dossier.
La poursuite de mes soins
Le parcours de soins n’a pas de durée ou de forme déterminée, il s’adapte en fonction de la gravité de ma blessure ou de ma maladie et de la rapidité de ma guérison. Les soins prodigués peuvent être médicaux et/ou psychologiques.
Je suis libre de choisir les médecins et autres professionnels de santé (infirmiers, kinésithérapeutes, etc.) qui me prodigueront les soins nécessaires que ce soit en milieu militaire et/ou civil. Il peut s’agir d’un médecin de mon antenne médicale de rattachement, mon médecin traitant civil, un spécialiste d’un hôpital d’instruction des armées (HIA), un spécialiste civil, etc.
A savoir que :
- l'offre de soins des centres médicaux des armées (CMA) est essentiellement tournée vers la médecine générale. Certains médecins ont des compétences particulières et des psychologues cliniciens sont maintenant présents dans les CMA ;
- l'offre de soins des hôpitaux d'instruction des armées (HIA) est diversifiée et variable en fonction des hôpitaux : accueil des urgences, chirurgie orthopédique, psychiatrie, médecine physique et de réadaptation, etc.
En cas de blessure ou de maladie, le service de santé des armées propose un suivi médical et médico-psychologique dans la durée. La prise en charge de mes soins est gratuite dans les centres médicaux des armées (CMA) et dans les hôpitaux d'instruction des armées (HIA).
La prise en charge de mes soins médicaux dans le milieu civil est réalisée dans la limite de 100% des tarifs de responsabilité de la sécurité sociale à partir du moment où le médecin militaire a établi et transmis une déclaration d'affection présumée imputable au service (DAPIAS) à la Caisse nationale militaire de sécurité sociale (CNMSS).
De par la nature opérationnelle de mon activité, il est possible que je sois confronté à un moment donné à un ou plusieurs évènements traumatisants.
Bien que ma formation soit conçue pour me préparer aux exigences opérationnelles, le développement de troubles de stress post-traumatique ou d’autres maladies psychologiques est parfois inévitable et peut affecter n’importe quel militaire quel que soit le grade ou la spécialisation.
Ces troubles ne sont pas toujours accompagnés d’une blessure physique visible et nécessite une prise en charge spécifique depuis le lieu de la survenance de l’événement traumatisant jusqu’au rétablissement. Ils peuvent se manifester dès l’évènement traumatisant mais il est fréquent qu’ils se déclarent plusieurs mois ou années plus tard et il ne faut pas les négliger.
Mon médecin militaire de proximité est le pivot des soins qui peuvent être engagés. Il est chargé de la prise en charge immédiate des premiers troubles, du repérage d’une éventuelle blessure psychique et coordonne les soins spécialisés qui sont dispensés par les psychiatres et psychologues du Service de santé des armées (dans les hôpitaux militaires et dans les centres médicaux des armées) et par des spécialistes civils à proximité de mon lieu de vie qui font partie du réseau de soins médico-psychologique du Service de santé des armées (SSA).
Les équipes médico-psychologiques du SSA sont en lien avec les acteurs du soutien social et psychosocial des armées, les cellules d'aide aux blessés des armées notamment, pour proposer à chaque blessé un parcours personnalisé de rétablissement pouvant intégrer la reconstruction par le sport ou d’autres activités, par exemple.
La prise en charge de séances chez le psychologue est possible si un état de stress post-traumatique est déclaré sur la déclaration d’accident présumé imputable au service.
Je peux également signaler cette blessure et cette souffrance à l'occasion des visites médicales périodiques (VMP) ou bénéficier du dispositif Ecoute Défense grâce auquel un psychologue sera à mon écoute et m’orientera pour un suivi adéquat.
Dès mon hospitalisation, l'assistant du service social des hôpitaux d'instruction des armées se rend à mon chevet et réalise une évaluation de ma situation. Ce passage sera également effectué en cas d'hospitalisation en milieu civil.
Ma famille peut bénéficier d'un accompagnement individualisé proposé par l'assistant social hospitalier. Ce dernier va travailler en partenariat avec l'assistant social proche de mon domicile afin de garantir une continuité dans mon accompagnement social.
A compter du 3ème jour d'hospitalisation, en fonction de mes ressources et selon mes contrats d'assurance, je peux être éligible à la prestation de soutien en cas d'absence prolongée du domicile (PSAD) et/ou aux indemnités journalières (IJ).
Ma famille peut également bénéficier de plusieurs aides financières.
L'Institution nationale des Invalides
L’Institution nationale des Invalides est un établissement spécialisé dans la prise en charge des blessures de guerre et du grand handicap. Elle participe à la rééducation, la réadaptation et la réinsertion des blessés de guerre de tous les champs de bataille et de tous les conflits.
L’offre de soins pour le blessé physique et psychique s’appuie un secteur d’hospitalisation conventionnelle de 65 lits et de 15 places en hôpital de jour.
La rééducation est effectuée au sein d’un plateau technique spécialisé de kinésithérapie et d’ergothérapie complet incluant notamment une balnéothérapie, un exosquelette de rééducation, un ergomètre isocinétique, un dispositif de thérapie miroir, des équipements de réalité virtuelle contre la douleur.
Autour du handicap l’INI met en œuvre des consultations spécialisées et dispose d’un cabinet dentaire spécialisé dans le traitement des handicaps odonto-stomatologiques, et d’un service de radiologie adapté à la réalisation d’explorations spécifiques en appui chez les porteurs de prothèses.
Les équipes multidisciplinaires mettent en œuvre un véritable parcours de réadaptation et réinsertion professionnelle adapté et personnalisé. Il est élaboré en concertation avec les équipes des cellules d’aide aux blessés des armées présentes sur le site de l’Hôtel national des Invalides.
Tous les types de handicap sont pris en charge, qu’ils soient neurologiques ou ostéo-articulaires. Les militaires amputés bénéficient d’une expertise en appareillage complexe pour la conception et la délivrance de prothèses temporaires et/ou définitives.
Une unité spécifique est dédiée au rétablissement des militaires présentant un trouble psychique post-traumatique.
Le rôle de la médecine physique et de réadaptation (MPR)
L’équipe de MPR est composée de médecins spécialistes de MPR, de kinésithérapeutes, d’ergothérapeutes, d’orthophonistes, de psychologues, de psychomotriciens, d’infirmiers, d’aides-soignants, etc.
Mon médecin des forces ou mon médecin généraliste peut m’orienter vers le centre de réhabilitation post traumatique de l’INI si je présente une blessure ou une maladie qui limite une ou plusieurs de mes fonctions.
Besoin de plus d’informations ? Consulter le site Internet des invalides.
Face à une situation de handicap après une blessure ou une maladie, un parcours de réhabilitation m’est proposé dans le centre de réhabilitation post-traumatique de l’INI.
On décrit généralement trois phases :
- la rééducation qui a pour objectif de permettre la meilleure récupération possible
- la réadaptation qui vise à compenser les séquelles restantes (avec des aides techniques ou de l’appareillage, par exemple).
- la réinsertion socio-professionnelle qui permet de retrouver une vie la plus normale possible au sein de la société
Dans toutes ces étapes, l’équipe de MPR m’accompagne, depuis les premiers temps à l’hôpital, jusqu’au retour à la maison, la pratique de loisirs et d’activités sportives et le retour au travail.
L’équipe de MPR, et en particulier l’ergothérapeute, peut m’accompagner dans mon projet d’aménagement de logement et de véhicule. Ses compétences sont à ma disposition pour choisir les dispositifs adaptés à ma situation et ainsi favoriser la réussite de mon projet de réinsertion.
L’INI propose un accompagnement pour la reprise de la conduite automobile dans un véhicule adapté au handicap.
Le centre de réhabilitation de l’INI peut aussi m’accompagner sur mes projets sportifs et para sportifs, en étroite collaboration avec le Centre d’étude et de recherche sur l’appareillage des handicapés de l’INI (INI-CERAH), le Cercle sportif de l’Institution nationale des Invalides (CSINI), le Centre national des sports de la défense (CNSD) et les cellules d’aide aux blessés.
Toutes les formes de handicap peuvent justifier d’un suivi en MPR (handicap locomoteur, neurologique, urinaire, etc.).
Le centre de réhabilitation post traumatique est spécialisé dans la prise en charge médicale du handicap et coordonne les actions médico-sociales menées à mon profit (MDPH, appareillage, etc.). Il se tient à ma disposition pour le suivi au long court de ma pathologie ou de mon handicap.
La prise en charge de l'appareillage et le financement des prothèses de dernière génération
Pour les militaires bénéficiaires d’une PMI, la Caisse nationale militaire de sécurité sociale, est responsable de la prise en charge des frais liés à mon état de santé. Lorsqu’il y a un reste à charge, je peux saisir la Commission des Secours et des Prestations Complémentaires (CSPC).
Le ministère des Armées prend également en charge le financement intégral des prothèses de dernière génération au profit des militaires gravement blessés en service ou en opération, sous réserve d’une validation médico-technique du CERAH relevant de l’INI.
Cette prise en charge concerne le financement de l’appareillage initial, son entretien, ses réparations et son renouvellement. Elle s’adresse aux militaires blessés en mesure de reprendre ou de conserver un emploi dans l’institution militaire ou dans le civil à l’issue du processus d’appareillage.
Les militaires blessés, dotés d’une prothèse de dernière génération, conservent le même niveau de prise en charge tout au long de leur vie, y compris lorsqu’ils quittent l’institution militaire.
Mes droits et démarches
En tant que militaire blessé ou malade en service, je peux bénéficier d’un certain nombre de droits à réparation et reconnaissance mais aussi accéder à certains dispositifs d’aide. Ces droits et dispositifs nécessitent la réalisation de démarches.
En tant que militaire blessé ou malade en service, je peux bénéficier de l’accompagnement de l’Action sociale des armées qui met à disposition des assistants sociaux diplômés d’Etat et tenus au secret professionnel.
Ces derniers peuvent me proposer un soutien psycho-social ainsi qu’une aide sur le plan administratif et financier, en fonction de ma situation personnelle.
L'assistant de service social, après évaluation médico-sociale, peut me faire bénéficier ainsi qu'à ma famille d'une :
- aide humaine : aide-ménagère à domicile, aide familiale, etc.
- aide matérielle : équipement du logement, aménagement du véhicule, etc.
- aide technique : appareillage, etc.
Ils peuvent également m’informer sur mes différents droits et m’orienter vers les interlocuteurs dédiés.
Si ma blessure ou ma maladie est reconnue en lien avec le service et est susceptible d’entraîner des séquelles, je peux déposer une demande de pension militaire d’invalidité.
Mon/mes infirmité(s) reconnues imputables entraînant des troubles ou gênes fonctionnel(le)s peuvent être indemnisées si le taux, pris individuellement atteint les seuils définis par le code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre (CPMIVG) de :
- 10 % pour une blessure
- 30 % pour une maladie
Quand effectuer la demande ?
Ma demande est recevable à tout moment mais je dois engager ma demande de pension militaire d’invalidité dès que possible de manière à ce que la pension soit calculée dès la survenance de l’invalidité. La date faisant foi étant celle de réception du dossier par l’administration.
La demande de pension militaire d'invalidité
Ma demande de pension (demande initiale, renouvellement, infirmité nouvelle, aggravation ou autre révision) doit être déposée sur Intradef depuis le portail PMI ou par courrier en renseignant le formulaire.
Dans l'incapacité à réaliser la demande
Dans le cas d’une hospitalisation à la suite d’un accident grave qui me met dans l’incapacité de faire la demande directement, la demande de pension militaire d’invalidité peut être initiée par l’hôpital d’instruction des armées (HIA), un médecin de mon antenne médicale ou mon commandement, en particulier si je suis hospitalisé en milieu civil.
En cas d'aggravation de la blessure ou de la maladie
Si mon état de santé s’aggrave, je peux solliciter une réévaluation de mon taux de pension en réalisant une demande au titre d’une aggravation de ma blessure ou ma maladie.
La demande de renouvellement
Une pension attribuée est toujours accordée à titre temporaire (pour une durée de 3 ans à compter de la date de réception de la demande par le SPRP), sauf dans le cas où l’infirmité a été jugée incurable par les médecins de l’administration. Si l’infirmité est persistante, je dois effectuer une demande de renouvellement six mois avant l’expiration de ma pension.
Conditions d'attribution
A la suite d’un accident de service, l’Etat peut m’indemniser notamment des préjudices tels que :
- les souffrances physiques et psychiques endurées ;
- le préjudice esthétique ;
- le préjudice d’agrément (réparation de l’impossibilité pour le blessé de continuer à pratiquer des activités sportives ou de loisirs qui étaient régulières avant l’accident) ;
- le préjudice d’établissement (impossibilité de fonder une famille) ;
- le préjudice sexuel ;
- l’assistance par tierce personne.
L’évaluation des postes de préjudices est faite dans le cadre d’une expertise médicale, une fois mon état de santé consolidé.
L’indemnisation complémentaire vient en complément de la pension militaire d’invalidité mais il est important de savoir qu’elle est attribuée de manière indépendante. Les fondements et les critères d’attribution sont différents de ceux retenus pour la pension militaire d’invalidité notamment.
La réalisation de la demande d'indemnisation complémentaire
Pour effectuer une demande d’indemnisation complémentaire, j’adresse ma lettre de demande d’indemnisation complémentaire au service compétent en joignant :
- tout document permettant d’établir le lien au service de la blessure ou de la maladie (ex : attestation de séjour, rapport circonstancié, extrait du registre des constatations, etc.) ;
- la copie du certificat médical de consolidation le cas échéant et de toute pièce médicale utile relative aux soins reçus au titre de la blessure/maladie concernée.
Pour une blessure ou maladie contractée en service courant et en tant que militaire de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, c’est la Préfecture de police de Paris qui sera compétente.
Le Titre de Reconnaissance de la Nation (TRN)
Je peux effectuer une demande de Titre de Reconnaissance de la Nation si je réponds à l'une des conditions suivantes :
- j'ai participé pendant au moins 90 jours consécutifs ou non, à un conflit ou à plusieurs conflits ;
- je suis titulaire de la carte du combattant ;
- j'ai été évacué pour blessure reçue ou maladie contractée en service alors que j'appartenais à une unité combattante sans condition de durée de séjour dans cette unité.
Le Titre de Reconnaissance de la Nation ouvre droit :
- à la qualité de ressortissant de l'Office national des combattants et victimes de guerre ;
- à la constitution d'une rente mutualiste majorée par l'Etat qui bénéficie d'avantages fiscaux ;
- au port de la médaille de reconnaissance de la Nation ;
- au privilège de recouvrir le cercueil d'un drap tricolore.
Pour réaliser ma demande de Titre de Reconnaissance de la Nation, je télécharge et remplis un formulaire sur https://www.onac-vg.fr/demarches/titre-de-reconnaissance-de-la-nation et je réunis les pièces justificatives demandées.
La carte du combattant
Je peux effectuer une demande de la carte du combattant si je réponds à l'une des conditions suivantes :
- j'ai appartenu à une unité reconnue combattante pendant au moins 90 jours. La nature des conflits postérieurs à 1945 a conduit à l'élaboration de nouveaux critères :
- les actions de feu ou de combat de l'unité (9 actions sont exigées)
- les actions de feu ou de combat personnelles (5 au moins)
- 4 mois de présence pour les OPEX (120 jours)
- La carte m'est en outre accordée de plein droit si je suis reconnu blessé de guerre ou titulaire de citations avec croix.
La carte du combattant ouvre droit :
- à la qualité de ressortissant de l'Office national des combattants et victimes de guerre ;
- à la constitution d'une rente mutualiste majorée par l'Etat qui bénéficie d'avantages fiscaux ;
- à la retraite du combattant à partir de 65 ans ou 60 ans sous certaines conditions ;
- au port de la croix du combattant ;
- au titre de reconnaissance de la Nation ;
- une demi-part d'impôt sur le revenu à partir de 74 ans ;
- au privilège de recouvrir le cercueil d'un drap tricolore.
Pour réaliser ma demande de carte du combattant, je télécharge et remplis un formulaire sur https://www.onac-vg.fr/demarches/carte-du-combattant et je réunis les pièces justificatives demandées.
La carte d'invalidité
Je peux effectuer une demande de carte d'invalidité si je réponds à l'une des conditions suivantes :
- je suis titulaire d'une pension militaire d'invalidité dont le taux d'invalidité est d'au moins 25% ;
- je suis titulaire d'une pension de victime civile de la guerre dont le taux d'invalidité est d'au moins 25%.
La carte d'invalidité ouvre droit :
- à des réductions sur les billets de train délivrés par SNCF Mobilité :
- carte d'invalidité à simple barre bleue (invalides de 25% à 45%) : réduction de tarif de 50% pour le titulaire ;
- carte d'invalidité à simple barre rouge (invalides de 50% et plus) : réduction de tarif de 75% pour le titulaire ;
- carte d'invalidité à double barre rouge (grand invalide non bénéficiaire de l'article L.133-1 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre) : réduction de tarif de 75% pour le mutilé et de 75% pour le guide voyageant avec lui ;
- carte d'invalidité à double barre bleue (grand invalide bénéficiaire de l'article L.133-1 du code des pensions militaire d'invalidité et des victimes de guerre) : réduction de 75% pour le mutilé et gratuité pour le guide voyageant avec lui.
- à des réductions similaires à SNCF Mobilité pour certaines compagnies de transports (RATP par exemple) :
- les titulaires d'une carte d'invalidité revêtue de la mention "station debout pénible" bénéficient d'un droit de priorité aux guichets, pour l'occupation des places numérotées réservées aux invalides de guerre en première, pour l'accès aux bureaux des administrations et services publics, aux transports publics et aux magasins de commerce. Des sanctions sont prévues en cas de non respect de priorité
La carte d'invalidité est valable 10 ans. Pour la renouveler, il suffit de s'adresser au service de proximité de mon lieu de résidence de l'Office national des combattants et victimes de guerre. La remise de la carte périmée permet la délivrance d'une nouvelle.
La carte d'invalidité est strictement personnelle et ne peut, sous peine de retrait, être utilisée par un tiers.
Pour réaliser ma demande de carte d’invalidité, je télécharge et remplis un formulaire sur https://www.onac-vg.fr/demarches/carte-invalidite et je réunis les pièces justificatives demandées.
La carte de stationnement
La carte de stationnement est valable selon les cas d’un an à une validité permanente.
Son attribution n’est pas subordonnée à un taux d’invalidité minimum ou à la possession d’une carte d’invalidité.
Elle est strictement personnelle et ne peut, sous peine de retrait, être utilisée par un tiers.
Pour réaliser ma demande de carte de stationnement, je dois envoyer une demande écrite à mon service département Office national des combattants et victimes de guerre, réunir les pièces justificatives suivantes :
- pour tous les demandeurs : un justificatif de pension ;
- pour les demandeurs après une aggravation de l’invalidité : un justificatif de pension mis à jour
Et envoyer mon dossier complet au service de proximité de l’Office national des combattants et victimes de guerre rattaché à mon lieu de résidence sur https://www.onac-vg.fr/demarches/carte-de-stationnement
Si je me blesse ou suis malade, ma famille peut également bénéficier de dispositifs et accompagnements spécifiques.
En fonction de mes contrats et de mes garanties d'assurances, je peux bénéficier d'aides financières auprès des organismes d'assurance. Je n'hésite pas à me rapprocher d'eux par téléphone ou par mail pour en savoir plus.
La reconstruction par le sport complète le parcours de soins et permet de reprendre confiance en ses capacités physiques, psychiques et sociales.
L’offre, pilotée par le centre national des sports de la défense (CNSD), se décline en trois phases institutionnelles accompagnées par le mouvement fédéral et sportif français :
- réhabilitation en hôpital d’instruction des armées en accédant à une offre découverte d’activités physiques de loisirs ;
- redécouverte de soi, de ses capacités et resocialisation dans le cadre d’activités physiques spécifiques et adaptées, sportives et parasportives ;
- accès à un parcours sportif pouvant débuter par de la compétition de loisirs et suivant les aptitudes et résultats à des niveaux militaires et/ou civils et ce, jusqu’au plus haut niveau.
La soixantaine d’événements annuels est accessible via les cellules d’aide aux blessés des armées et de la gendarmerie nationale, du cercle sportif de l’institution nationale des invalides (CSINI) ou du Département des blessés militaires et sport (DBMS).
L’accès aux différentes activités reste soumise à une aptitude médicale, à des fins de préservation de l’intégrité mentale et physique. Chacun des stages proposé dans ce cadre est soumis à la validation du comité ministériel de labellisation. Cette validation permet de garantir la méthode dans le domaine du sport militaire adapté à tous les publics.
Les conséquences de la bascule en non-activité
La bascule en non-activité peut entrainer à terme des conséquences sur ma solde et mon logement.
Je suis en congé de longue durée pour maladie (CLDM)
Pour rappel, il concerne quatre maladies :
- affections cancéreuses ;
- déficit immunitaire grave et acquis ;
- troubles mentaux et du comportement ;
- blessure psychique.
Peu importe mon ancienneté, le CLDM peut durer jusqu’à 8 ans dont :
- 5 ans de solde entière ;
- 3 ans de solde réduite de moitié.
Je suis en congé de longue maladie (CLM)
Pour rappel, il concerne toutes les affections graves et invalidantes autres que celles prévues pour le CLDM.
Peu importe mon ancienneté, je bénéficie de 3 ans de solde entière.
Le blessé en congé de longue maladie ou congé de longue durée pour maladie n’a plus le droit de bénéficier d’un logement au sein du quartier (plan Vivien ou BCC). En revanche, il peut toujours bénéficier des logements conventionnés.
En cas de perte de logement, le blessé peut se tourner vers son assistante sociale de proximité et/ou le bureau logement de la garnison.
La prise en compte de ma blessure ou de ma maladie au quotidien
Je dispose d'un logement dans le privé
Des dispositifs d’aide peuvent me permettre ; si je suis titulaire d’une pension militaire d’invalidité d’obtenir des financements pour l’aménagement de mon logement.
Pour cela, je contacte mon assistant de service social sur le e-social des armées afin de pouvoir réaliser une demande. Cette demande de secours et de prestation complémentaire sera instruite par la Commission des secours et des prestations complémentaires (CSPC) rattachée à la CNMSS.
Sont susceptibles d’être pris en charge :
- l’aménagement de mon logement principal afin de permettre un maintien à domicile et une amélioration de l’autonomie, via une adaptation et une meilleure accessibilité à l’intérieur du logement ;
- des aides au maintien à domicile pour me permettre de continuer à vivre chez moi dans de bonnes conditions malgré ma perte d’autonomie.
L’équipe de Médecine physique et de réadaptation des Hôpitaux d’instruction des armées (HIA) et en particulier l’ergothérapeute, peut m’accompagner dans mon projet d’aménagement de mon logement.
Certains organismes peuvent offrir une prise en charge en fonction des dispositions contractuelles (complémentaire santé, assurance prévoyance). Il m’appartient de prendre contact directement avec eux si j’ai un contrat chez eux.
Si je suis ressortissant de l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG), je peux bénéficier d'aides financières, en fonction de ma situation sociale, afin de faciliter mon maintien à domicile : aménagement du logement, aide-ménagère, téléassistance, portage de repas, etc. Nota : l'ONaCVG intervient en complément et après le droit commun. Pour tout renseignement, je prends contact avec mon service départemental ou de proximité de mon lieu de résidence.
Je bénéficie d'un logement défense
Si j’occupe un logement défense en tant que ressortissant défense et que je souhaite qu’il soit adapté à mon handicap, le bureau logement expertisera les travaux d’adaptation à conduire dans mon logement ou ma recherche d’un logement adapté à mon handicap.
Des dispositifs d’aide peuvent me permettre ; si je suis titulaire d’une pension militaire d’invalidité d’obtenir des financements pour l’aménagement de mon véhicule.
Pour cela, je contacte mon assistant de service social sur le e-social des armées afin de pouvoir réaliser une demande. Cette demande de secours et de prestation complémentaire sera instruite par la Commission des secours et des prestations complémentaires (CSPC) rattachée à la CNMSS.
Sont susceptibles d’être pris en charge, l’aménagement du véhicule, pour faciliter ma conduite ou mon déplacement.
L’équipe de Médecine physique et de réadaptation des Hôpitaux d’instruction des armées (HIA) et en particulier l’ergothérapeute, peut m’accompagner dans mon projet d’aménagement de mon véhicule.
Certains organismes peuvent offrir une prise en charge en fonction des dispositions contractuelles (complémentaire santé, assurance prévoyance). Il m’appartient de prendre contact directement avec eux si je bénéficie d’un contrat.
Si je suis ressortissant de l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG), je peux bénéficier d'aides financières permettant de participer aux frais d’équipement spécifique des véhicules des grands invalides de guerre, après avis d’une commission qui se réunit deux fois par an. Nota : l'ONaCVG intervient en complément et après le droit commun. Pour tout renseignement, je prends contact avec mon service départemental ou de proximité de mon lieu de résidence.
Si je suis bénéficiaire d’une pension militaire d’invalidité, la Caisse nationale militaire de sécurité sociale (CNMSS), est responsable de la prise en charge des frais liés à mon état de santé. Lorsqu’il y a un reste à charge, je peux saisir la Commission des secours et des prestations complémentaires (CSPC).
Le ministère des Armées prend également en charge le financement intégral des prothèses de dernière génération au profit des militaires gravement blessés en service, sous réserve d’une validation médico-technique du service de santé des armées et du CERAH relevant de l’Institut national des invalides (INI).
Cette prise en charge concerne le financement de l’appareillage initial, son entretien, ses réparations et son renouvellement. Elle s’adresse aux militaires blessés en mesure de reprendre ou de conserver un emploi dans l’institution militaire ou dans le civil à l’issue du processus d’appareillage.
Si je suis doté d’une prothèse de dernière génération, je conserve le même niveau de prise en charge tout au long de ma vie, y compris lorsque je quitte l’institution militaire.
Certains organismes peuvent offrir une prise en charge en fonction des dispositions contractuelles (complémentaire santé, assurance prévoyance). Il m’appartient de prendre contact directement avec eux si je bénéficie d’un contrat.
Si je suis ressortissant de l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG), je peux bénéficier d'un accompagnement moral et d'une aide financière lors d'une situation difficile notamment si mon reste à charge est trop élevé. L'aide est accordée après étude de votre dossier. Nota : l'ONaCVG intervient en complément et après le droit commun. Pour tout renseignement, je prends contact avec mon service départemental ou de proximité de mon lieu de résidence.
Les aides de la Délégation nationale handicap et le réseau des correspondants handicap
Si je suis un militaire atteint d’une maladie ou d’une blessure invalidante, je peux bénéficier des aides de la Délégation nationale handicap (DNH) de la Direction des ressources humaines du ministère.
La DNH dispose d’un réseau de correspondants et leur mission est d’accompagner le blessé en situation de handicap physique ou psychique qui souhaite rester au sein de l’Institution ainsi que sa famille.
La Maison départementale des personnes handicapées
Si je suis militaire blessé ou malade en situation de handicap, je peux obtenir :
- une reconnaissance de qualité de travailleur handicapé selon mon taux d’invalidité ;
- une carte mobilité inclusion portant jusqu’à trois mentions : stationnement, invalidité, priorité ;
- une compensation du handicap ;
- des aides techniques à la vie quotidienne comme l’aménagement du logement, du véhicule, etc.
Pour cela, j’adresse ma demande auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de mon lieu de résidence. Un formulaire unique est disponible dans chaque MDPH ou sur le site internet du ministère du Travail.
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